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Changement climatique

LE MAINTIEN DES PRAIRIES PERMANENTES


Les prairies permanentes ont un fort intérêt environnemental. Réservoir de biodiversité, protection des sols, rétention et filtration de l’eau, stockage de carbone sont autant de services environnementaux rendus par les prairies. Dans de nombreuses régions, l’élevage est en repli et les prairies permanentes sont menacées. Sur les aires d’alimentation de captages prioritaires, cet enjeu du maintien des prairies est prioritaire mais difficile de maintenir l’élevage y compris dans ces secteurs particuliers, à moins peut-être d’y mettre un peu plus d’énergie.


L’agrivoltaïsme au service des éleveurs.

La loi du 10 mars 2023 sur l’accélération des énergies renouvelables veut multiplier par 10 la production d’énergie solaire d’ici 2050. Elle donne une définition à l’agrivoltaïsme : « Une installation agrivoltaïque est une installation de production d'électricité utilisant l'énergie radiative du soleil et dont les modules sont situés sur une parcelle agricole où ils contribuent durablement à l'installation, au maintien ou au développement d'une production agricole» C’est une installation qui apporte directement à la parcelle agricole au moins l'un des services suivants, en garantissant à un agriculteur une production agricole significative et un revenu durable :

  1. L'amélioration du potentiel et de l'impact agronomiques
  2. L'adaptation au changement climatique
  3. La protection contre les aléas
  4. L'amélioration du bien-être animal.

Pour un éleveur, l’agrivoltaïsme apportera un revenu supplémentaire qui pourra conforter son activité d’élevage. Les panneaux photovoltaïques pourront être mis en place sur des prairies. Des panneaux solaires verticaux existent et peuvent limiter l’emprise au sol. Pour limiter d’autant plus l’impact sur la production agricole, ces panneaux peuvent être positionnés sur les parcelles les moins productives.

La méthanisation pour valoriser les productions des prairies permanentes.

Une manière de valoriser la production de prairies permanentes est une utilisation comme biomasse énergie dans un méthaniseur. Les digestats pourront être épandus sur les prairies notamment. Cette utilisation de la production des prairies en méthanisation permet une gestion plus extensive des prairies et des dates de fauche qui peuvent être retardées. D’un point de vue réglementaire, la production d’une prairie permanente peut être mise dans un méthaniseur sans limite. Evidemment, les prairies ne suffiront pas à alimenter le méthaniseur. Cette réflexion se fait dans un cadre plus global qui évalue le gisement de matière organique méthanisable et la rentabilité du dispositif.


Ramenée à l’hectare, la production d’énergie est bien plus importante avec l’agrivoltaïsme qu’avec la méthanisation. Le recours à des dispositifs de production d’énergie n’est pas encore automatique quand on parle de valorisation de prairies permanentes ou de soutien à l’activité d’élevage. Pourtant, la production d’énergies renouvelables en agriculture devrait se développer fortement ces prochaines années. Il peut s’agir d’opportunités à saisir pour maintenir des prairies.


Sources : Restitution de l’étude menée par Yves Leroux et un groupe d’étudiants de l’ENSAIA de Nancy sur l’aire d’alimentation des captages du Centre-Ouest (79). 2023.


Le projet 4 pour 1000

Stocker du carbone dans le sol pour compenser les émissions de CO2 dans l’atmosphère, tel est l’objet du projet 4 pour 1000 lancé en 2015 lors de la Conférence de Paris sur le Climat. L’idée de base est simple : si l’on augmente chaque année de 4 ‰ le stock de C des sols de la planète dans l’horizon de surface (0-30 cm), on compense nos émissions de CO2 et on atténue le changement climatique. L’INRA vient de publier les résultats d’une étude sur le potentiel de stockage en France et son coût.

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Le label bas-carbone

Le label bas-carbone, mis en place par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, sert à labelliser des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre et séquestration du carbone. Il permet un financement des projets par des entreprises, des collectivités, des particuliers en garantissant à ces financeurs la qualité du projet.

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La contribution des cultures intermédiaires au stockage du carbone

Les cultures intermédiaires ont été préconisées à la base pour servir d’engrais vert et limiter les fuites de nitrates vers les nappes phréatiques. A l’heure du changement climatique, l’agriculture est émettrice de gaz à effet de serre mais elle contribue également à réduire les émissions de ces gaz en stockant du carbone dans les sols. Les cultures intermédiaires sont une pratique favorable au stockage de carbone dans le sol.

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Haies et changement climatique

L’agriculture subit les conséquences du changement climatique (sécheresse, fortes précipitations, températures élevées…). Limiter les impacts de ce changement va dépendre de la capacité des systèmes cultivés à supporter les évènements climatiques extrêmes et de notre capacité à stocker du carbone. Dans ces 2 cas, les haies ont un rôle à jouer.

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Quelles pratiques pour combiner lutte contre le réchauffement climatique et qualité de l’eau?

En France, l’agriculture est responsable de 19% des émissions nationales de gaz à effet de serre (GES). Si l’agriculture est émettrice de GES, elle a l’intérêt de pouvoir également stocker du carbone et donc de compenser une partie des émissions de CO2. Que ce soit pour limiter le réchauffement climatique ou agir pour la qualité de l’eau, un seul objectif : réduire les pertes en carbone et azote.

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